jeudi 29 septembre 2011

Un soutien à toutes les DISSIDENCES qui font perdre le PS

Son expérience de dissidence à l'élection municipale de Lons-le-Saunier en 1995 ne lui a pas suffi. En cette année 2011, le président de Conseil Général du Jura a soutenu deux fois des dissidents socialistes, pour deux échecs "hénaurmes".

Le premier, ce fut aux élections cantonales de mars 2011 quand il soutint l'initiative personnelle et dissidente d'un militant socialiste de Dole, Jérôme Coutrot, qui n'obtint pas le soutien des instances départementales du PS mais celui de tous les élus dolois qui rêvaient de faire chuter l'ex-socialiste Patrick Viverge...et de Christophe Perny qui entendait ainsi évincer du Conseil Général son rival de gauche.


Au final, Patrick Viverge arrive en tête au 1er tour, avant d'être réélu avec 58% des suffrages au second, quand le candidat socialiste dissident est à la 4ème place, derrière les candidats de l'UMP et du Front national ! Belle réussite pour Christophe Perny qui passa ses mois de février et mars à ne faire campagne que pour lui !

Bis repetita en ce mois de septembre. Refusant d’appliquer un accord national entre le PS et Europe-Ecologie-Les Verts, Christophe Perny présente deux candidats socialistes aux deux tours de scrutin des sénatoriales alors qu'un siège sur les deux était réservé à la candidate écologiste. Les instances nationales du PS rappellent bien dans la presse locale l'accord quelques jours avant le scrutin, rien ne fait changer d'avis le faiseur de défaites. Finalement, Denis Vuillermoz, candidat socialiste le mieux placé pour être élu rate l'élection de 14 voix au deuxième tour de scrutin. Grâce à Christophe Perny, les deux sortants UMP sont réélus.

lundi 19 septembre 2011

Un OPPORTUNISTE

Il choisit finalement de soutenir François Hollande à la primaire socialiste...trois semaines avant le premier tour !!

"Nous avons deux très bons candidats mais je considère François Hollande comme le mieux armé. C’est pour cela que je lui ai apporté mon soutien même si Martine Aubry a également toutes les qualités pour prétendre à la présidence."
Le Progrès, 18 septembre 2011


Le doigt mouillé levé vers les sondages, comme lors du dernier congrès socialiste où il soutint Bertrand Delanoé qui se voyait déjà diriger le PS, Christophe Perny veut suivre le "futur" vainqueur...

Il était pourtant très proche de Martine Aubry (ci-dessous lors des dernières cantonales, en mars 2011)

Et il était aux côtés d'Arnaud Montebourg à le tribune de Frangy-en-Bresse (voir ci-dessous).

jeudi 25 août 2011

Un CABOTIN

En juillet, il dénigre publiquement la venue d'Arnaud Montebourg à Saint-Claude dans "son" département du Jura (voir article du 25 juillet ci-dessous), mais en août il s'affiche au premier rang à Frangy-en-Bresse, à la fête de la rose qui sert de rampe de lancement à la candidature du même Arnaud Montebourg à la primaire socialiste...et passant même pour un rallié à sa candidature...alors qu'il se dit ici et là qu'il soutiendra François Hollande. On appelle cela un cabotin, pour rester courtois !

Mais un cabotin qui ne s'assume pas jusqu'au bout et quitte précipitamment la tribune à la fin du discours d'Arnaud Montebourg. Du plus bel effet...


Fin du discours d'Arnaud Montebourg à Frangy en... par straparole

vendredi 20 mai 2011

Un MACHISTE suite à l'affaire DSK

« Les USA et leur pseudo-transparence ne seront jamais une référence pour moi. On ne peut pas se calquer là-dessus. Les hommes ont le droit d’aimer les femmes et les femmes d’aimer les hommes. Ma première réaction, ça a été de me dire : quelle catastrophe pour lui et les siens, que ce soit vrai ou pas ! » (Le Progrès, 19 mai 2011)

Un commentaire qui n'a pas manqué de faire réagir dans la blogosphère jurassienne :
- Quoi de neuf dans le Jura lui donne un carton rouge
- Le dindon enchainé les qualifie d'indignes

Rappelons que le procureur de New-York a parlé de "relation sexuelle précipitée" et qu'il écrit dans son rapport d'abandon des poursuites que "quoi qu'il se soit passé entre l'accusé et la plaignante, les événements s'étaient déroulés approximativement entre sept et neuf minutes". De l'amour sans doute...

dimanche 20 mars 2011

Jurassic Park socialiste. Cantonales pas banales à Lons-le-Saulnier

Comme le signalait à juste titre Jérôme Leroy, on ne peut pas dire que les élections cantonales, dont le premier tour a lieu ce dimanche, passionnent les foules. Pourtant dans l’ombre, l’importance de ce scrutin n’a pas échappé à ceux qui souhaitent conserver des présidences de conseils généraux mais aussi en conquérir d’autres. C’est particulièrement le cas au Parti Socialiste qui, comme au bon vieux temps de la SFIO, est redevenu le parti le plus puissant localement ce qui contraste avec son audience sur le plan national. Ainsi, il ne serait pas complètement inimaginable qu’en six petits mois, le PS fasse basculer le Sénat à gauche, à la faveur des scores de ces cantonales, sans pour autant gagner la présidentielle dans la foulée. Remember 2002.

Les grands et petits féodaux socialistes dénoncent – à juste titre, d’ailleurs – les promesses non tenues de l’Etat en matière de compensation de dotation de fonctionnement, qui ne sont pas pour rien dans la situation financière de bon nombre de départements, à tel point que certains d’entre eux votent des budgets en déséquilibre ou en appeler au Conseil d’Etat. Ils ne renonceraient sous aucun prétexte à ces fromages qui leur permettent de disposer de voitures et chauffeurs, de cabinets élargis ou de cellules de communication à leur gloire.

Certaines mauvaises langues – notamment au secrétariat national du PS – n’ont pas manqué de rapporter à Martine Aubry que des indélicatesses pouvaient être constatées dans les Bouches-du-Rhône. Clientélisme et intimidations, d’après un fameux rapport qui n’est pas demeuré confidentiel, ne feraient pas très joli-joli dans le paysage provençal. Certes, de Jacques Médecin à Gaston Defferre, en passant par Georges Frêche et Maurice Arreckx, le climat méditerranéen n’a pas fait pousser beaucoup de gestionnaires à la scandinave. Mais la géographie n’est pas la seule en cause.

Ainsi, déplaçons-nous quelques centaines de kilomètres au nord du Vieux-Port, dans un département au climat plus rigoureux mais où coulent vin jaune et fondue au comté et dont le moindre mérite n’est pas d’avoir vu naître l’un des deux auteurs de ces lignes. Le Jura, puisque c’est de lui qu’il s’agit, apparaît à juste titre comme un département calme à tel point que l’ami Basile de Koch afin d’imager l’ennui que suscitait notre époque, n’hésitait pas à parler de « Lons-le-Saunier temporel.»

Pourtant, au sein de la fédé socialiste jurassienne, on a parfois l’impression, à la lecture de la presse locale d’assister à un mauvais remake de Dallas. Le JR Ewing socialiste s’appelle Christophe Perny. En 1988, il était déjà membre du PS. Mais quelques années plus tard, il claquait la porte pour rejoindre Bernard Tapie dont il devait admirer certainement, gouaille, sens des affaires et caractère sanguin. L’aventure politique de l’ex-président de l’OM ayant tourné court – pour faire dans la litote -, notre Perny finit pas revenir au Parti socialiste en 2002 par la fenêtre Mélenchon. Le futur patron du parti de gauche est alors toujours euro-fédéraliste, comme l’était Tapie, et il possède le même langage populo, donc pourquoi pas ? Mais alors que pendant le second mandat de Chirac Perny participe à toute l’aventure mélenchoniste à gauche du PS, on le retrouve à Reims portant les mandats jurassiens de… Bertrand Delanoë. Et là, voyez-vous, la cohérence politique ne saute pas aux yeux des militants jurassiens. Par ailleurs, la fidélité au terroir n’est non plus sa caractéristique principale : il saute de canton à canton pour tenter de se faire élire.

Pour toutes ces raisons, Christophe Perny a longtemps été le vilain petit canard de la couvée socialiste jurassienne. Mais à l’instar de son (ancien ?) modèle Tapie, le bonhomme croit en lui et ne recule devant rien pour arriver. Ainsi finit-il par devenir chef de l’une des oppositions au Conseil général. Pourquoi « une des oppositions » ? Parce qu’il a largement contribué à la faire exploser en deux morceaux. Rappelons qu’en mars 2008, droite et gauche comptent 17 sièges chacune au Conseil général et que la première ne doit la présidence qu’au fait qu’elle compte dans ses rangs le doyen d’âge, Jean Raquin, qui accepte de se dévouer.

Ainsi, après avoir réussi à pousser bon nombre de camarades hors du Parti socialiste (1) voire de la politique tout court (2), la violence politique (3) dont fait montre Christophe Perny lui permet d’être aujourd’hui en pôle position pour s’asseoir dans le fauteuil de Président du Conseil général si la gauche emporte la majorité à la fin du mois.

Rien n’est moins sûr, pourtant. Perny n’est guère partageur et il aime achever ses adversaires politiques surtout s’ils l’ont gêné à l’intérieur du parti. Ainsi a-t-il décidé de mettre un candidat PS dans les pattes de Patrick Viverge, conseiller général sortant du canton Dole Nord-Est, lequel a préféré quitter le PS récemment, écoeuré par tant de coups bas. L’ambition de Christophe Perny pourrait donc être contrariée par ses rancoeurs passées. Ce qui n’augure rien de bon au cas où, malgré tout, il prendrait la présidence. A bon droit, beaucoup de militants socialistes et de connaisseurs des méandres du PS se demandent si cette installation à l’Hôtel du département ne ferait pas de lui un « petit Guérini en puissance ».

Reste à savoir pourquoi, à l’instar du patron du Conseil général des Bouches-du-Rhône, il est soutenu avec autant d’ardeur par la direction du PS et notamment par son secrétaire aux élections Christophe Borgel. « Parce qu’il fait leader, et pas les autres… », explique ce dernier. Beaucoup de solférinologues diplômés de l’option « connaissance des élus locaux, mais vraiment locaux », s’interrogent sur la nécessité pour la direction de soutenir de tels candidats à la réputation disons difficile, alors que la gauche va sans doute progresser dans le pays d’ici 15 jours. Mais le ménage n’a jamais été la spécialité des socialistes. Surtout quand au delà des cantonales, se profile LA primaire. Il faudra compter alors tous les soutiens pour espérer pousser une candidature ou une autre jusqu’à la présidentielle. Autant dire qu’il convient de ne se fâcher avec personne. Même dans le Jura.

(1) Patrick Viverge. On y revient dans un instant
(2) Un jeune espoir socialiste, Benjamin Gaillard, trop tendre pour ce milieu impitoyable, surtout face à de tels fauves politiques, sera notamment victime d’une cabale orchestrée par Perny. Premier fédéral, il sera débarqué, humilié et licencié avant que la Justice finisse par lui donner raison, condamnant le Parti à 7500 euros de dommages et intérêts
(3) Qui s’accompagne parfois de menaces de violences physiques à l’encontre d’un journaliste ici, où de militants là

Muriel Gremillet et David Desgouilles, le 18 mars 2011